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Tensions diplomatiques entre la France et la Turquie: conséquences sur les Franco-Turcs

Kafkassam Editör Kafkassam Editör - - 12 dk okuma süresi
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1961 marque l’année de l’arrivée des premiers immigrés turcs en France. Jusqu’en 1970, ce nombre de travailleurs atteint près d’un million. En 2019, selon le Ministère des Affaires Etrangères de Turquie, la France compterait environ 700.000 Franco-Turcs en 2019.
Les Turcs de France s’inscrivent dans une démarche d’immigration classique qui évolue de travailleurs immigrés en passant par le rassemblement familial. La troisième generation née donc en France. Les Turcs deviennent une diaspora et trouvent une légitimité dans leur pays d’accueil mais qui devient par la suite leur pays de naissance. Ils s’émancipent et construisent leur identité transnationale à travers diverses associations religieuses et politiques. L’enseignement de la langue turque est autorisée par le biais de l’Enseignement de la Langue de Culture et d’Origine (ELCO). Les accords bilatéraux entre la France et et la Turquie évoluent dans les années 1990 avec une confiance de la France au Diyanet (Présidence des Affaires Religieuses) ce qui permettrait à long terme de contrôler « l’islam de France » avec la nomination d’imams turcs.
Il est important d’avoir introduit ce sujet par ces informations pour comprendre comment les tensions diplomatiques survenues au cours d’octobre 2020 ont eu des conséquences sur les Turcs de France.
Le 16 Octobre 2020, un attentat a eu lieu contre le professeur Samuel Paty, il a été sauvagement décapité par son agresseur un terroriste islamiste. Le professeur d’Histoire Géographie avait montré les caricatures de Charlie Hebdo. La Turquie a immédiatement condamné cet assasinat par le biais de son ambassadeur en France, Dr. Ismail Hakki Musa. Cependant, une confrontation a tout de même lieu entre les deux représentants des pays respectifs. Le Président Recep Tayyip Erdogan a mis en cause « la santé morale » d’Emmanuel Macron car la France défendrait toujours le droit au blasphème et que son homologue français dirigerait une « campagne de haine » contre les musulmans. De ce fait, l’ambassadeur français à Ankara est rappelé en France pour consultation, pour cause d’ « absence de messages de condoléances et de soutien » de la part du Président Erdogan. Le debut de la crise diplomatique peut être résumé ainsi. Nous voyons que la Turquie a bel et bien présenté ses condoléances et a condamné cet acte de terreur. Cependant, le boycott des produits français ont été la suite des réactions de la Turquie mais aussi de quelques pays du monde arabe comme le Qatar, pour contester le droit au blasphème mais surtout la surexposition des caricatures, qualifiée d’insultant pour les musulmans. En parallèle, le soutien inconditionnel aux Turcs d’Azerbaïdjan de la Turquie dans le conflit du Caucase entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie se confronte encore à la France. Plusieurs élus français n’ont la volonté de dénoncer que le Haut-Karabakh est occupée par l’Arménie et qu’aucun Etat membre de l’ONU ne le reconnait. Bien que l’ONU ait un avis tranché sur cette question d’occupation, des élus français comme Valérie Boyer ou Laurent Wauquiez utilisent leur voix et leur réseaux sociaux pour faire accepter le communautarisme arménien au sein de la République Française. Les aides envoyées en Arménie par Wauquiez ont reçu une vive réaction de la part des Turcs de France qui n’acceptent pas que l’argent du contribuables puissent être versés à une seule des deux populations touchées par cette guerre. Valérie Boyer quant à elle anime le communautarisme depuis des années, elle prend partie contre le Président Turc en disant que « l’islamisme attaque la France, soutenu par Erdogan » , accuse que « les nationalistes turcs envahissent nos villes ». Aucun de ces deux politiciens ne sont objectifs durant ce conflit qui ne touche pas directement la France. La diaspora arménienne a organisé plusieurs manifestations non autorisées durant cette crise sanitaire. Une des manifestations consistait à bloquer l’autoroute A7, des incidents se sont produits avec des Turcs qui attendaient pour aller travailler, quatre d’entre eux ont été blessé. Les Turcs de Vienne et de Dijon ont également à leur tour manifester dans leurs villes respectives pour montrer leur soutien à la Turquie mais également à l’Azerbaïdjan. En parallèle, certains internautes français (la majorité sont des ultra-nationalistes français) ont demandé sur les réseaux sociaux le boycott des produits turcs, l’arrêt des importations-exportations avec la Turquie par exemple. Certains ont même demandé l’expulsion des Turcs de France. Les tensions diplomatiques ont causé ces réactions, les Turcs de France sont maintenant victimes de turcophobie et d’islamophobie. Dans le passé, les Franco-Turcs ont toujours eu l’image d’une minorité communautaire non violente, qui s’intègrent aux valeurs républicaines françaises. Valérie Boyer a même demandé l’exclusion des imams turcs de France envoyé par le Diyanet par le biais des accords bilatéraux avec la France. Elle ne respecte donc pas les accords entre ces deux pays pour seul but de favoriser une communauté à une autre., arménienne dans ce cas de figure Les tensions diplomatiques peuvent s’améliorer et permettre aux deux pays alliés d’avancer ensemble. Mais les populations sont dans une guerre numérique qui s’étend sur tous les réseaux sociaux par ce temps de confinement (en France).
Le 30 Octobre, Izmir a été touché par un tremblement de terre à magnitude 6,8. Le résultat est pour l’instant de 12 morts et de plus de 250 blessés. La France a apporté son soutien à la Turquie si elle le souhaite et évidement à la Grèce également. Une minorité de Français ont eu un déferlement de haine quant à cette catastrophe naturelle en affirmant qu’il fallait aider les Grecs mais pas les Turcs. Les messages de haine démontrent que les conflits entre les deux chefs d’Etats ont pris le dessus et permettent un racisme non ordinaires envers la communauté turque de France mais également des blessés en Turquie. Certains dénoncent la volonté d’aide de l’Etat Français en disant que la Turquie n’est pas l’amie de la France contrairement à la Grèce, que les humanitaires pourraient être attaqués par les citoyens turcs, qu’il faudrait renvoyer les Turcs de France aider leurs compatriotes. Dans un contexte de crise sanitaire et de crise naturelle, ces commentaires reflètent les conséquences de tout ce que l’on a pu énumérer plus haut. Les réseaux sociaux ont leur part de culpabilité car les comptes anonymes racistes sont de plus en plus nombreux. Twitter est une arène, entre toutes les communautés, qui permet une liberté d’expression sans limite qui peut blesser et harceler l’autre. Les tensions entre deux pays ont souvent existé, mais l’aspect humanitaire a perdu sa place à cause de ces conflits.
Les Turcs de France sont majoritairement binationaux. Ils n’ont jamais commis d’attentats en France comparé aux terroristes arméniens de l’ASALA qui ont tué 8 personnes et blessé 56 personnes en 1983 à Orly. Les Turcs de France sont intégrés à la nation française, ils se développent petit à petit sur le plan politique avec l’élection de plusieurs Turcs de France de tout bord politique. Les Turcs de France ne doivent pas être en danger à cause des conflits d’intérêts.
Nous allons suivre les événements futurs en espérant que les tensions au sein de la nation française avec les minorités, quelles soient religieuses ou ethniques, cessent et que l’égalité, la fraternité et la liberté puissent être de nouveau en vigueur.

Meltem Aydoğan kafkassam

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