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Meltem Aydoğan: Un avenir pour la Turquie au sein de l’Union Européenne?

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Alors que l’année 2020 marque le retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE), la Turquie, quant à elle, exprime ouvertement une nouvelle fois son intérêt d’adhésion. La Turquie dépose sa candidature le 14 avril 1987 pour adhérer à la Communauté Européenne. Les relations économiques et les accords douaniers permettent un rapprochement ce qui aboutit à reconnaitre seulement en décembre 1999 la Turquie comme candidate officielle.

Le président Erdogan a rassemblé les ambassadeurs européens à Ankara le mardi 12 janvier pour également exprimer ce souhait. Il déclare alors vouloir « remettre les relations sur les rails ». En effet, en décembre 2020, les dirigeants européens annonçaient que des sanctions avaient été décidées contre les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée Orientale. Ils ont également décidé de faire un rapport jusqu’en mars 2021 sur l’évolution de la situation, pour élargir ou non la liste des entreprises individuelles sanctionnées. Cependant, le 25 janvier se tiendra une réunion exploratoire entre la Turquie et la Grèce pour « inaugurer une nouvelle ère » comme l’a déclaré le président turc. Ces discussions pourraient faciliter l’approche de la Turquie.

Il faut également ajouter que les tensions diplomatiques avec la France ces derniers mois, la place importante de la Turquie aux cotés de l’Azerbaïdjan durant la guerre du Karabakh ont suscité beaucoup de réactions de la part des dirigeants et des élus européens, dans la majorité des cas des critiques négatives. Malgré cela, Erdogan voit « l’avenir de la Turquie » en Europe et espère que les « amis Européens montreront la même volonté ». Ces déclarations montrent la motivation de la Turquie pour améliorer les critères imposés pour être membre à part entière.

Bien que ces tensions puissent être apaisées et qu’un accord commun peut être trouver entre la Grèce et la Turquie, les autres problèmes persistent et mettent le doute encore aujourd’hui pour une possible adhésion définitive. Les arguments culturels et religieux sont les aspects les plus discutés car la Turquie dispose une partie de son territoire en Europe (Istanbul) mais est à majorité musulmane pourtant laïque. Elle ne dispose pas de cette culture chrétienne commune avec la majorité des pays européens. Les relations économiques sont importantes avec l’Europe. L’UE est le premier partenaire commercial de la Turquie avec plus de 48% d’exportation et environ 34% d’importation en 2019. Le point démographique est peut-être le plus problématique pour l’UE. Actuellement la Turquie compte 82 millions d’habitants, l’Allemagne quant à elle en compte aujourd’hui plus de 83 millions. Cependant la courbe démographique de la Turquie accroit plus fortement que celle de l’Allemagne. Si la Turquie intègre l’UE, elle aurait la population la plus importante ce qui lui donnerait la possibilité d’avoir la majorité de députés au Parlement Européen donc que le pouvoir turc serait dominant en Europe.

Malgré tous ces aspects non résolus jusqu’à ce jour, le président turc maintient tout de même que la « priorité d’Ankara est l’adhésion à l’UE ». Les réunions exploratoires ainsi que le dossier traité par la diplomatie européenne pourront être un indice sur l’évolution de la candidature de la Turquie, toujours d’actualité, depuis plus de 30 ans.
Meltem Aydoğan Kafkassam

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