Le 14 février 2021, treize citoyens Turcs ont été assassiné par le PKK à Gara, au nord de l’Irak. Alors que l’OTAN a exprimé ses condoléances à la Turquie et a condamné fermement les responsables du massacre et également rappelé que « les Alliés sont solidaires avec le peuple turc », l’Ambassade de France en Turquie a exprimé ses condoléances sans évoquer le caractère terroriste de l’attaque. Les médias français dans l’ensemble expriment leur avis en évoquant « une action anti-PKK », une « lutte entre le PKK et la Turquie » et bien d’autres aberrations. Le PKK est le Parti des Travailleurs du Kurdistan qui s’affirme du nationalisme kurde. Il est considéré comme une organisation terroriste par l’Union Européenne, l’OTAN, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. Rappelons que les treize citoyens turcs assassinés sauvagement par des balles tirées à bout pourtant à la tête et à la poitrine étaient des civils et captivés depuis plusieurs années.
La communication de l’équipe diplomatique du gouvernement français n’est peut-être pas au courant que la France s’est engagée à lutter contre le terrorisme. De ce fait, un accord de « coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme » a été signé entre les deux pays où l’ancien ministre de l’intérieur Claude Guéant avait déclaré en 2011 qu’il faisait part de « la détermination totale, indéfectible (de la France) à lutter aux côtés de la Turquie contre le terrorisme du PKK ». Bernard Cazeneuve avait exprimé durant une rencontre avec son ancien homologue Efkan Ala début 2016, que « Nous condamnons toutes les attaques perpétrées par l’organisation terroriste PKK ». Nous aurions voulu avoir les même réactions des ministres du gouvernement français actuel. Bien que la Turquie avait fait part de ses condoléances pour l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty, une crise diplomatique était née pour cause de désinformation.
Le 20 février 2015, ce n’est pas un professeur d’histoire mais un étudiant en licence d’histoire à l’Université d’Ege qui a été assassiné par des terroristes se réclamant du nationalisme kurde. Fırat Yılmaz Çakıroğlu, un jeune idéaliste, nationaliste, passionné d’histoire n’avait qu’un but: être diplômé et pouvoir enseigner l’histoire, sa passion. Il n’a pas pu réalisé son rêve vu que le PKK terrorise également au sein des universités et provoque les étudiants. Un étudiant, parce qu’il défend ses idéaux politiques, parce qu’il a voulu combattre contre le terrorisme, a été abattu et laissé pour mort. Les secours ont été empêché à l’entrée de la faculté et un jeune s’est éteint. Ce jeune Fırat devait accéder à ses cours et à ses examens sous cortège policier car il était menacé depuis plusieurs mois par le PKK, notamment après avoir organisé une marche pacifique pour défendre les idéaux du fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.
Le PKK a tué plusieurs dizaines de milliers de Turcs jusqu’à nos jours et la majorité sont des civils. Donc non, ce ne sont pas des combattants kurdes, ce sont des terroristes. Il n’y a pas de répression turque, il y a une volonté d’élimination des camps terroristes en Turquie, en Irak et en Syrie. Les martyrs sont les Turcs et non les terroristes. Leur « lutte » est armée et est reconnue comme terroriste par la majorité de la communauté internationale. N’est-ce pas suffisant pour s’allier pour lutter contre le PKK? Egalement le dénoncer dans les médias? Pourtant leur manifestations sont autorisées en France. Des politiciens turcophobes, comme Jean-Luc Mélenchon, s’allient à leur terrorisme. Les média français dans leur majorité désinforment les Français, font des amalgames très inquiétants et se vouent à une ligne éditoriale anti-turque. Lorsqu’un groupe turc anonyme et indépendant manifestait en s’appropriant les signes du nationalisme turc, le premier ministre français a réagit sans enquête préalable en interdisant tout le mouvement nationaliste turc sur le sol français. Mais lorsque les terroristes du PKK manifestent, pour célébrer les treize citoyens turcs assassinés par le PKK, en banlieue parisienne, le gouvernement décide de ne pas mentionner le caractère terroriste de l’acte odieux dans son message de condoléance et les médias diffament. Les médias ne font pas de une contre cette manifestation odieuse.
La France et la Turquie ont traversé de semblables crises diplomatiques dans les années précédentes, mais la lutte contre le terrorisme devrait être menée main dans la main et surtout devrait devancer tous ces conflits. Pourtant, ce qui se montre dans le monde médiatique, est tout autre. Les terroristes sont montrés comme les victimes, les articles contre les Turcs se multiplient, les amalgames entre islamistes et musulmans accroissent. Une propagande turcophobe se met en place en France. Pourtant, le PKK est montré comme un groupe marginal qui lutte pour des droits. Donc est-ce possible que les articles puissent vanter un groupe terroriste sans qu’il y ait de répercussions juridiques?
Nous attendons que les condamnations contre le PKK soient plus fermes et plus systématiques de la part de la France mais aussi du monde entier. Le terrorisme n’a ni religion, ni origine ethnique, ni âge, ni genre, ni idéologie politique. Le terrorisme assassine, sème la peur, intègre des universités et des administrations, provoque et menace. Unissons nous contre le terrorisme en laissant de coté nos divisions quelles soient politiques, ethniques, religieuses.